Votre vote est «requis» mais libre

Actuellement dans le monde, la démocratie recule même dans les pays dits  «démocratiques», et ils sont de moins en moins nombreux. Les pays à gouvernance autoritaire nous battent à ce chapitre avec plus de 55 % de la population mondiale. Entre la Suède, première de classe, et la Corée du Nord, dictature militaire très cruelle, le Canada se situe au 14e rang des démocraties à part entière dans le monde. Certains pays phares, comme les États-Unis, sont en net recul face aux grands principes qui animent la démocratie.

On parle de souveraineté populaire, d'élections libres et justes, du respect des libertés fondamentales comme la liberté d'expression et d'association, de l'égalité devant la loi, (l'état de droit pour tous), de la séparation des pouvoirs législatifs, exécutifs et judiciaires, de pluralisme politique et de participation citoyenne. 

La notion de démocratie se modifie au fil du temps et de l'évolution. Ainsi, le droit de vote chez les femmes a été légalisé en 1918 au Canada et seulement en 1940 au Québec. À l'époque, l'Église s'y opposait. Le cardinal Bégin allait jusqu'à dire : 

«L'entrée des femmes dans la politique, même par le suffrage ou le droit de vote, serait pour notre province un malheur. Rien ne le justifie, ni le droit naturel, ni l'intérêt social, ni les autorités romaines. » Et à l'Assemblée nationale, un conseiller législatif argumentait ainsi lors de la présentation de la loi : « Advenant l'adoption de cette loi, la femme ressemblerait à un astre sorti de son orbite ».

La première fois où j'ai pu exercer mon droit de vote au fédéral, j'avais 21 ans, en 1968. Ce n'est qu'en 1970 que l'âge légal passa à 18 ans. Par contre, au Québec, cette ouverture vers les jeunes s'était faite en 1963 sous Jean Lesage.

La démocratie municipale, quant à elle, se fait beaucoup plus proche du citoyen. Si on retourne aux années précédant la fusion en 2000, ici, à Shipshaw, on avait un maire et six conseillers pour gérer la vie municipale. Il fut même une époque, avant 1971, où il y avait deux conseils municipaux complets sur notre territoire, soit un à Saint-Jean-Vianney et l'autre pour la paroisse de Shipshaw. Le 2 novembre prochain, un seul conseiller représentera le district de Shipshaw et Jonquière-Nord. Son importance est vitale et mérite notre vote, mais aussi notre support et notre respect par la suite, sinon notre admiration. C'est un engagement stimulant pour l'élu, mais aussi très exigeant en énergie, en temps et en diplomatie.

Au Québec, lors du dernier mandat, c'est-à-dire depuis 2021, 1 082 élections partielles ont dû être organisées suite à des démissions d'élus, soit 13 % des 8 000 sièges. Le comportement toxique de certains citoyens y fut pour beaucoup. On parle d'intimidation dans 46 % des cas et de harcèlement dans 36 % des cas, surtout sur les réseaux sociaux. Cela va des pires insultes aux menaces physiques ou à un environnement de travail hostile. Le coût social de ces départs se chiffre en millions. Il est donc de la plus haute importance d'aller voter. Ce petit geste venant d'un peuple libre est à la base de toute démocratie. L'objectif pour cette élection-ci, serait de franchir la barre symbolique du 50 % de taux de participation. À partir d'un mandat fort, tout devient possible. Dernièrement, la ville de Saguenay n'a-t-elle pas été mise au premier rang par le journal français Le Figaro pour son accueil des immigrants, son potentiel économique, la beauté de ses paysages et sa proximité avec la nature?

«Les optimistes enrichissent le présent, améliorent l'avenir, contestent l'improbable et atteignent l'impossible.» C'est de William Arthur Ward, 1921-1994.

Deniaiseries

À l'épicerie

Profitant de la sortie d'un client, je me suis infiltré dans le commerce par la mauvaise porte. Aussi rendu à la caisse, j'ai demandé à la proposée; «si on entre par la sortie, est-ce qu'on doit sortir par l'entrée?» La caissière m'a fait de gros yeux, mais je m'en suis quand même très bien sorti.

Chez Pneus Canadiens, (Canadian Tire)

Devant la caissière, je dépose mon achat, un «ice pack » et je mentionne que je ne l'ai pas pris congelé car c'était trop cher. Par contre, je n'ai pas trouvé le fromage en grain. Elle m'a proposé un séjour au garage pour un bon graissage.

Kim Thúy

Peu de gens savent que l'écrivaine québécoise d'origine vietnamienne Kim Thúy a commencé sa carrière comme travailleuse de «Ru».