Le 4 décembre 2024
Volume 42, Numéro 9
Tee-Shrit à vendre et Réflexe de Lavabo
Saviez-vous Que...

Tee-Shrit à vendre et Réflexe de Lavabo

Tee-Shirt à vendre.

L'été dernier, un couple d'Arvida n'a rien trouvé de mieux pour passer ses vacances que la destination de la Croatie sur les bords de la mer Adriatique. Ajoutons tout de suite que la guerre y est finie depuis l'année 1995, même s'il reste encore beaucoup de murs troués par des balles de fusil. C'est aussi un pays magnifique au climat tempéré, avec des plages de sable blanc; un endroit redevenu un paradis pour les touristes. Dans la ville de Split où ils ont débarqué, la chaleur était accablante. Leur déambulation, plutôt torride, les amena devant une boutique Zara, marque espagnole de vêtements pour homme. Dave, étant en surchauffe, se laissa tenter par la fraîcheur du commerce et l'achat d'une chemise plus légère. Après tout, pourquoi ne pas dépenser quelques euros pour une si bonne cause? Une chemise blanche en lin, médium, à manches courtes, au look plus méditerranéen que scandinave, attira vite son œil averti. Mais comme il est à des milliers de kilomètres du Saguenay, Dave décide donc d'aller dans la cabine d'essayage pour voir de quoi il en retournait. Il passe donc la chemise, la montre à sa conjointe qui donne son aval à l'achat. Elle est un peu grande mais elle se dit intérieurement qu'elle allait sûrement la mettre dans sa sécheuse par inadvertance, rendue à la maison.

Dave retourne à la cabine, tire le rideau et arrive face à face avec un homme torse nu. Les 2 hommes sont sans mot, se demandant bien, dans leur langage respectif, ce que l'autre faisait là. Dave lui lance en français puis en anglais : « je ne partirai jamais sans mon tee-shirt. Mais comme son colocataire ne parle que le croate, la discussion tourne court. Se sentant trahi et incompris, Dave fuit subtilement l'homme médusé et se dirige vers la vendeuse, elle aussi croate. Dans un anglais approximatif compris approximativement, Dave informe celle-ci à grands frais de gestes qu'un mec à moitié nu lui a volé son tee-shirt bleu, un tantinet vieillot mais reconnaissable à un trou sous le bras? Pendant que son rouquin multiplie gestes et mimiques à travers l'inutilité de sa démonstration, sa conjointe ayant saisi l'immensité de la méprise éclate soudain d'un rire qui a eu des échos jusqu'au Kosovo. En effet, elle venait d'apercevoir le tee-shirt bleu, objet de l'imbroglio, bien accroché sur un support de vêtements mis en vente. Dave s'en tire avec plus de peur que de mal. Heureusement qu'il n'a pas eu affaire à un québécois, évitant ainsi une nomenclature de mots de sacristie ou une claque sur la gueule. La question lancinante et pénible: la marque Zara tente-t-elle de remettre les gilets troués à la mode? Après tout, les pantalons tout déchirés ont fait leur temps.

Réflexe de Lavabo

Marlène qui fait équipe avec nous au journal, en a déjà vu d'autres, mais pas toutes. Ainsi, elle aussi aura eu son heure de gloire dans le labyrinthe des salles d'essayage. Cette fois, nous sommes à ce bout-ci du monde à Chicoutimi. Notre amie, lors d'un épisode de magasinage, voulant faire l'achat de vêtements, se heurte, les bras pleins, à des cabines d'essayage toutes occupées. Pour sauver du temps et régler le problème, elle décide de convertir la salle de toilette du magasin en banc d'essai. Comme elle est seule, elle enlève ses vêtements, les met dans le lavabo et va se placer plus loin devant un miroir et enfile les nouveaux gilet et pantalon. Pendant qu'elle fait cette manœuvre qui monopolise toute son attention, voilà qu'elle entend couler l'eau du lavabo. Surprise et croyant que quelqu'un était entré dans la salle de bain, elle se retourne comme l'éclair et constate que le lavabo coule sur le linge qu'elle y avait déposé. Le lavabo possédait en effet un robinet automatique et il avait détecté les vêtements de Marlène comme si quelqu'un voulait se laver les mains. D'autant qu'il y avait des mains de dessinées sur le gilet.

Déconcertée par une situation jusqu'alors inimaginable, notre héroïne fut bien obligée de mettre le gilet mouillé après l'avoir tordu tant bien que mal et ne voulant pas participer involontairement à un concours de gilet mouillé, elle mit rapidement son manteau pour cacher sa mésaventure. Comme quoi, la plupart du temps, la réalité dépasse la fiction.