Le 4 décembre 2024
Volume 42, Numéro 9
Saviez-vous Que...

La "bell" affaire

Quand mes parents ont déménagé à Shipshaw en 1970, nous possédions un téléphone fixe. Quand il sonnait 1 long, 2 courts, c'était à qui de nous sept (les enfants) se préciterait le plus vite pour aller répondre. Le téléphone retentissait souvent, mais comme nous étions 10 familles sur la même ligne, la sonnerie était rarement pour nous. Malgré cela, dès les premiers sons notre réaction spontanée, réflexe, nous mettait déjà en marche. Il était d'ailleurs facile, mais très mal venu, d'écouter la conversation des autres abonnés partageant notre réseau. Les temps ont bien changé, la technologie aussi. Mais le savoir-vivre et la politesse demeurent toujours des enjeux bien réels. 

Aujourd'hui chacun possède son téléphone cellulaire sur soi. Il sert même à bien d'autres sortes de messages, mais tenons-nous-en à cet extraordinaire outil de communication et à l'usage parfois bizarre, souvent incohérent que nous en faisons. 

Louis XVIII, roi de France affirmait en «1790»: «l'exactitude est la politesse des rois et le devoir de tous les gens bien». Un rendez-vous c'est un contrat moral fixé dans le temps. Un retard met l'autre dans l'embarras, le rend anxieux, lui fait souvent perdre un temps précieux. Certains oublient carrément un rendez-vous ce qui fait que celui qui attend doit changer son horaire ou hésiter à le faire ne sachant quand l'autre arrivera ou pas ou peut-être, surtout s'il est injoignable. Pourtant on n'a jamais été aussi branché, connecté, à quelques clics de rejoindre l'autre avec le cellulaire pour l'informer d'un délai, d'un retard ou pour remettre un rendez-vous. On dirait que c'est une politesse de base qui se perd et qui est souvent source de gros mots ou de conflits. 

Des cas typiques. Quelqu'un s'inquiétant de l'absence de l'autre tente de l'appeler. Pas de réponse. L'impatience fait monter la pression. Il faut dire que certaines personnes, bien équipées, ne répondent que rarement ou jamais. Certains, surchargés, promettent de rappeler plus tard à travers le répondeur, mais ne le font pas. D'autres lunatiques, ont des messages enregistrés à la limite de la capacité de l'appareil, donc c'est le néant.  Évidemment c'est irrespectueux et, à la limite, irresponsable. Évidemment on ne parle pas ici de balivernes ; on fait référence à des situations qui peuvent être graves où mettent carrément dans l'embarras face à des décisions qui demandent une réponse rapide ou urgente. Comme personne n'est parfait et que nos vies sont trépidantes et souvent remplies d'impondérables, un écart une fois de temps en temps se pardonne aisément. Mais quand c'est systématique chez quelqu'un, il y a de quoi rendre dingue. 

Certains retards sont inévitables à l'occasion ; mais ne pas en informer celui qui vous attend est un manque de respect. Une forme de violence. Ce sont les paroles mêmes de Gandhi : «Être en retard, c'est de la violence.» 

Nous vivons à une époque où tout est très rapide, les interactions sont complexes et les décisions multiples. Communiquer de façon franche, malgré les distances, peut s'avérer indispensable, vital parfois.

La ponctualité est certes un moyen qui nous évite un paquet de stress. Être capable de se fier sur l'autre, sur sa parole donnée, lui faire confiance s'avère capital pour la bonne marche des affaires et des relations entre individus. 

Pour être à l'heure, il faut soi-même posséder un minimum de sens de l'organisation et de capacité à bien gérer son temps. En ce début d'année, alors que certains se creusent les méninges pour trouver la résolution patentée qui changera leur vie, je vous suggère bien humblement de réfléchir à votre relation avec le téléphone versus vos engagements. Pourquoi ne pas amorcer une approche nouvelle plus respectueuse, plus cohérente, plus informative envers tous vos contacts ? 

À la quincaillerie 

Denys :                «As-tu ça des tubes néon de 4 pieds en «Stainless» ?  

Préposé :            «Non pas encore. Mon grand-père en a commandé il y a 70 ans et ils sont toujours «back-order» 

Denys :                «OK, en vitre ça va faire. J'espère toutefois qu'ils sont incassables». 

Préposé :            «Oui seulement si vous ne les échappez pas». 

Denys :                «C'est vrai ce que tu dis, j'avais pas allumé».   

Chez Costco  

Comme il ne nous manquait que 3 articles et que nous rôdions à proximité, ce fut vite fait. D'ailleurs la caissière nous a fait remarquer la cohérence, la pertinence, la logique de nos achats : 

  1. Fromage à «crotte»
  2. Papier de toilette
  3. Tampons S.O.S. 

Vœux : Que 2022 soit à la hauteur de vos attentes et que l'imprévisible se fasse moins intense.