Le 13 décembre 2024
Volume 42, Numéro 10
Cahier d'Europe première partie

Cahier d'Europe première partie

En octobre, je me suis permis une parenthèse dans ma vie de travailleuse à temps partiel et d'étudiante qui suit des cours par Internet. Tant qu'à étudier à distance, pourquoi ne pas le faire de l'autre côté de l'océan ? J'ai donc emballé mes vêtements dans la plus petite valise que j'ai trouvée et j'ai parcouru la France et la Suisse durant trois semaines. J'ai le goût aujourd'hui de vous faire part de quelques constats que j'ai notés au fil de mon voyage.

  1. Retour dans le temps

Quand on déambule dans le Vieux-Québec, on est bien fier d'admirer le patrimoine architectural vieux de 400 ans, faisant de la capitale provinciale la plus ancienne ville en Amérique du Nord. Mais quelques centaines d'années, ce n'est rien en Europe. À Strasbourg, près de la frontière franco-allemande, la cathédrale fêtait son millénaire. C'est fou de s'imaginer toutes les générations qui ont foulé les dalles, qui se sont agenouillées devant les statues, qui ont œuvré d'arrache-pied pour ériger les colonnades… C'est sûrement plus facile aussi d'intégrer ses cours d'histoire du Moyen-âge, de la Renaissance et des Temps modernes quand surgit une ruine, un monument ou un bâtiment historique à tous les coins de rue !

Photo : L'horloge astronomique de la cathédrale de Strasbourg, une merveille de rouages, de cadrans et d'automates qui date du XVIe siècle.

  1. Un café avec ça ?

Gourmande comme je suis, j'ai été servie. Des viennoiseries, des pâtisseries et autres produits de boulangerie étaient offerts dans au moins un commerce de chaque artère. Même les McDonalds ont une section spéciale dans leur aire de restauration, avec un comptoir exclusivement dédié à ces gâteries. Impossible de passer une journée sans déguster un croissant, une brioche ou un feuilleté, une routine ma foi très agréable, et qu'on peut bien se permettre en vacances. Et les macarons de chez Ladurée, c'est vrai qu'ils sont bons !

Photo : Des macarons français dégustés au Jardin des Tuileries à Paris

  1. Surdose de boucane

Au Québec, une personne sur cinq fume. En France, il y a un fumeur sur trois citoyens. Ça paraît dans l'air. Ma génération me semble assez sensibilisée, aucun de mes amis proches ne fume la cigarette. Ma surprise a donc été assez grande quand j'ai observé qu'autant de jeunes français avaient adopté cette mauvaise habitude, ceux-ci étant régulièrement aperçus sur un muret ou un banc de parc, une clope à la bouche. Presque la moitié des personnes âgées entre 18 et 34 ans en grillent une régulièrement ! Si la fumée a une odeur désagréable, au moins, elle n'a jamais été assez oppressante pour irriter les yeux et m'empêcher d'admirer la vue. Comme quoi on peut même regretter la Loi sur le tabac quand on quitte notre chez-soi québécois!