Le 22 juillet 2025
Volume 43, Numéro 6
AFEAS

Afeas de St-Jean-Vianney

Voici un texte qui,  j'avoue,  m'a fait sourire un peu mais m'a aussi fait prendre conscience que dans la vie il faut apprendre à accepter le changement, souvent pour le mieux.

Oui à la tourtière…
mais à quelle tourtière?


Au Québec, on le sait, quand arrive le temps des Fêtes, la tourtière est au menu. Elle a beau porter le même nom, elle n'a cependant pas la même allure partout.

La tourtière du Lac-St-Jean, la traditionnelle, est composée de gibier et de pommes de terre en petits cubes qui cuisent longuement au four dans une grande casserole. Il en existe, bien sûr, une version plus simple où le gibier est remplacé par des viandes de boucherie. Certains traiteurs préparent des tourtières que l'on peut acheter toutes faites. L'autre tourtière, certains disent qu'elle devrait s'appeler «pâté à la viande» - a, elle aussi, ses variantes. Avec ou sans pommes de terre, faite de viande hachée (porc, veau, bœuf), on la cuit aussi ente deux pâtes mais dans une assiette à tarte. On peut l'acheter déjà cuite dans plusieurs épiceries.

On obtient quand même une certaine unanimité parmi les gens qui en mangent: la tourtière n'a pas le même bon goût que celles de nos mères; de plus, la tourtière maison est bien meilleure que celle qu'on achète. Possible! Mais nos mères nous ont quittés et le train de vie actuel fait qu'on doit recourir à d'autres méthodes pour manger quand même de la tourtière.

Oui à l'Afeas…
mais à quelle Afeas?


Avouez que le transfert se fait bien. Pour certaines, la vraie Afeas suit des règles bien définies, tant pour le contenu que pour la façon de faire. Si l'on modifie légèrement l'un des éléments, ça les dérange. Pour elles, un ordre du jour bien suivi, c'est rassurant; on maintient ainsi la tradition.

Ailleurs, les Activités femmes d'ici ont remplacé la réunion mensuelle. Les membres aiment mieux cette recette ouverte sur le milieu. Elles préparent le contenu en tenant compte du lieu, du thème, de la clientèle… Elles innovent.

Quelle que soit la formule choisie, certaines «cuisinent» elles-mêmes, si on peut dire. Elles utilisent le guide d'animation pour organiser et animer une belle activité en utilisant les talents de leurs membres. D'autres, plus pressées ou moins habiles « cuisinières » optent pour le prêt à servir : elles trouvent une invitée qui viendra traiter du sujet. Toutes font de l'Afeas mais différemment. En 2010-2011, il faut prendre un virage innovateur. Les vieilles recettes n'ont pas autant de cote, elles plaisent à l'occasion seulement.

Le Québec actuel a besoin de femmes visionnaires, de femmes intéressées par l'avancement de la condition féminine, de femmes engagées. Voulons-nous que l'Afeas se démarque en offrant aux jeunes québécoises un lieu d'implication et d'épanouissement?

Plusieurs de nos membres ont mené de beaux combats et seraient heureuses de voir une relève dynamique reprendre le flambeau. Le congrès d'orientation de 2011 doit nous permettre de repositionner l'Afeas afin qu'elle demeure un moteur de changement dans la société québécoise. C'est une saine remise en question à laquelle vous aurez à participer.

L'Afeas doit s'adapter, s'inscrire comme moyen de réseautage pour les jeunes femmes avisées pour les aider à se construire une carrière tout en restant au fait de la réalité quotidienne de leurs aînées.

Bonne réflexion!   
(Éditorial par Céline Duval
Femmes d'ici, hiver 2011)